Agent Shu
Nombre de messages : 273 Date d'inscription : 09/04/2006
| Sujet: Histoire pré-esclavage Jeu 4 Mai à 19:53 | |
| Bonjour à vous Je viens de commencer à écrire l'histoire des Drakans avant l'esclavage. Toutefois, cela risque d'être une assez grande entreprise, alors je vais mettre cela ici au fur et à mesure. Cela paraîtra moins lourd à lire pour vous et ça vous permettra aussi d'adapter votre BG au fil des détails. N'hésitez pas à faire des propositions aussi pour enrichir le tout. Je tente déjà de laisser la porte ouverte à d'éventuelles quêtes dans le future ------------------------------------------------------ - Citation :
Histoire drakanne
Un ancien proverbe de l’époque précédant l’esclavage est encore en vigueur aujourd‘hui, même s’il a perdu son sens profond, au sein du peuple drakan. Comme le disaient les ancêtres, “les archives de Kyslosk sont impénétrables“. Le mystère de ce dicton n’a jamais été véritablement percé. Toutefois, selon les plus sages érudits de la nation reptilienne, il met en relief deux idées fondamentales. Tout d’abord, nul n’a jamais été capable ou n’a eu la volonté d’explorer le vaste et mystérieux champs de l’histoire drakanne ; chez ces derniers, rumeurs, conjectures, légendes et autres mythes prennent la place réservée dans la bibliothèque des autres races à la science historique. Ensuite, il est connu de tous que, dès que les Drakans obtinrent la tâche de protéger l’équilibre de Teilia, ils mirent en place un vaste système d’archives contenant une quantité phénoménale d’informations à propos de tout ce qui concernait l’univers connu. Cela fit donc dirent à ceux qui avaient visité l’endroit que, de vie de mortel, nul ne pourrait prendre connaissance de tout le savoir contenu entre les murs de ce lieu sacré.
Dans le présent récit, nous tenterons de percer une partie des archives de Kyslosk. Ensemble, nous survolerons la grandiose histoire des Drakans, de leur cité et de et leur déchéance. En ces temps troubles d’esclavage, rappelons nous notre passé...
Les débuts et la menace rampante
Selon les prêtres et les mystiques, Aeltisis, en des temps fort éloignés, cherchait un peuple pouvant imposer aux autres êtres sur Teilia un certain équilibre des forces. Après un long moment d’observation et de réflexion, son choix s’arrêta sur les Ophidiennes, monstruosités reptiliennes plutôt bestiales, mais néanmoins très puissantes et prometteuses. Par le biais de visions et d’incitations, Aeltisis attira la race ophidienne au milieu d’une vaste clairière au sein de la jungle afin de leur donner la seule faculté manquant à l’exercice de leurs futures fonctions : la raison. Sans bruits ni miracles, les Ophidiennes se retrouvèrent subitement en possession d’une intelligence moyennement développée. Réalisant leur propre existence, les reptiles s’unirent rapidement sous la bannière d’une femelle, la matriarche, et formèrent une société relativement prospère. Toutefois, cela ne prit que quelques mois avant qu’Aeltisis ne réalise son erreur.
Sous le règne de leur première matriarche, Rask'skalah, les élus d'Aeltisis entreprirent la construction d'une immense forteresse pouvant leur servir de quartier général en cas de guerre. En quelques mois, des murailles s'élevèrent, des tours s'édifièrent et des armes de siège puissantes se construisirent. Graduellement, les visées militaires et hégémoniques des Ophidiennes se dévoilèrent : afin de faire respecter l'équilibre en Teilia, ils devaient être les maîtres absolus du monde connu. C'est ainsi qu'un jour d'automne, Rask'skalah proclama la destinée manifeste et divine des Ophidiennes sur Teilia. À partir de ce moment précis, les hordes reptiliennes se répandirent sur les landes de notre monde. Forêts après forêts, montagnes après montagnes, les puissants et brutaux soldats d'Aeltisis s'emparèrent de points stratégiques pour le futur de leur guerre sainte. Toutefois, ils découvrirent rapidement l'existence du peuple qui allait mettre fin à leur désirs impérialistes.
La Caverne et le pacte du sang
Les récits traitant des origines du peuple Drakan s’avèrent très flous et incomplets. Toutefois, selon les spécialistes les plus réalistes, les premiers ancêtres ne furent qu’une masse de simples reptiles se tenant debout et ne maîtrisant guère les techniques fondamentales inhérentes à toutes civilisations (maîtrise du feu, fabrication d’outils...). Vivant dans des cavernes, ces créatures se nourrissaient de chair crue, dormaient à même le sol et ne vivaient que quelques dizaines d’années. Cependant, un jour, le destin bestial de ce peuple se transforma du tout au tout. À cette époque, dans les environs de l’actuelle Kyslosk, se trouvait une grotte que l’on surnomme aujourd‘hui encore “la Caverne des origines”. C’est dans celle-ci qu’eut lieu, il y a de cela des centaines, voir des milliers d’années, le pacte du sang qui rassembla, unifia et édifia la nation drakanne.
Le jour du solstice d'hiver de la première année de l'invasion ophidienne, les Drakans étaient agglutinés dans une immense caverne afin de se protéger du froid. Soudainement, un immense feu bleuté apparu au milieu du troupeau drakan, alors disposé en cercle. En son sein se matérialisa la visage divin d'Aeltisis qui, après avoir rassuré les reptiles commençant alors à paniquer, leur offrit un pacte. En échange de l'intelligence, de l'honneur et de la civilisation, les Drakans s'engageaient à protéger l'équilibre des forces au péril même de leur existence. Fascinés, les reptiles se levèrent tous immédiatement puis, à l'aide de la griffe de leur index, s'entaillèrent le poignet droit en signe de pacte avec la déesse. Simultanément, le feu se divisa et pénétra dans chacun des Drakans présents, leur donna la raison, la loyauté et le sens du devoir. Dès lors, la nation drakanne était prêt à accomplir son devoir.
La confrontation et l'âge d'or
Un an après le début de leur guerre sainte, les Ophidiennes réalisèrent la présence d'un groupuscule de Drakans près de leur forteresse. Ne saisissant guère comment ils avaient pu les ignorer pendant tout ce temps, ils estimèrent qu'ils ne constituaient pas une menace réelle pour leur quartier général. Ainsi, il n'envoyèrent qu'un simple bataillon afin de mater et d'exterminer les nouveaux parasites. Toutefois, un seul Ophidienne revînt de l'expédition en affirmant qu'une véritable légion de Drakans en armes les convoquait en duel au nom d'Aeltisis. Ne tolérant pas ce qu'elle jugeait comme un blasphème envers Aeltisis, Rask'skalah décida d'envoyer au combat, sous son propre commandement, son contingent royal.
Lorsque la confrontation commença, c'étaient plus de 2500 Drakans, hommes et femmes, aînés et jeunes, qui se tenaient debout, prêts à dégainer leur épée d'acier. Face à eux se trouvaient l'élite de la horde Ophidienne composée de 3000 guerriers vétérans en âge de combattre. Les archives de Kyslosk ne relatent pas par quel moyen les Drakans parvinrent à éliminer leurs opposants. Était-ce par magie, par ruse ou par la volonté d'Aeltisis que les Ophidiennes avaient tous été terrassés? Nul ne le sait encore aujourd'hui. Toutefois, le résultat fut clair : les Drakans s'étaient affirmés comme Gardiens de l'équilibre sur Teilia. Rapidement, ces derniers, n'ayant perdu que quelques dizaines de soldats, convergèrent vers la forteresse ophidienne puis, effrayant les derniers gardes présents en son sein en leur présentant la tête décapitée de leur matriarche, la capturèrent. Avec honneur et pitié, les Drakans pardonnèrent aux Ophidiennes, mais les obligèrent à quitter la région et à se détacher de leurs prétentions envers Aeltisis.
S'en suivit alors un âge d'or grandiose pour les Drakans. Modifiant la forteresse Ophidienne, ils en firent une cité magnifique et prospère. Lui donnant le nom de Kyslosk (signifiant en ancien drakan "Émeraude d'Aeltisis") en raison de sa construction en pierres vertes, ils élaborèrent diverses techniques, afin d'aider à la protection de l'équilibre, qui devinrent de véritables fiertés : la communauté des oeufs, le système des Justes, le culte de Sakertosk, la Légion de Diamant... Cet âge d'or dura des centaines, peut-être même des milliers, d'années. Mais malheureusement, il se termina par les fâcheux événements qui eurent lieu il y a de cela 50 ans...
Le retour de l'ennemi et la chute
Il y a près d'un demi-siècle, au beau milieu d'un hiver particulièrement froid, surgirent des forêts environnantes à Kyslosk une multitude d'Ophidiennes en piteux état. Immédiatement, les trois Justes du peuple Drakan se présentèrent sur les murailles de la cité et échangèrent quelques mots avec les arrivants. Selon les dires de ces derniers, une violente famine avait sévi dans leur contrée située au Nord de là et une bonne partie de leur peuple avait trouvé la mort. Ne voyant guère de solution à cette catastrophe, les Ophidiennes avaient décidé de migrer vers le Sud, un lieu qui, selon leurs légendes, recellait d'abondantes ressources. Ainsi avaient-ils pris quelques provisions et s'étaient dirigés, par un étrange hasard, vers Kyslosk.
Les Justes, suspicieux et peu conscients de l'histoire ancienne des relations entre les deux peuples, estimèrent qu'il était de leur devoir de les protéger de l'instinction, mais ils ne se résolurent pas à les laisser entrer en la cité. Leur fournissant matériaux et et provisions, ils leur ordonnèrent de construire un camp de fortune devant les murs de Kyslosk afin de survivre au moins jusqu'à l'été. Pendant plusieus mois, aucun incident ne brouilla les relations entre les deux races. Au contraire, la nouvelles matriarche Ophidienne, Ylarsk'shalh, et son chancellier, Uliarsk'jarsku, semblaient très bien s'entendre avec les autorités drakannes. Fréquemment, de somptueux festins étaient organisés entre les dirigeants ainsi que quelques citoyens choisis au hasard des deux nations et, graduellement, l'idée d'une coopération permanente entre les deux races fit son apparition. À force de discussion, tous en venaient à penser que le passé ne devait pas être oublié, mais qu'il ne devait pas être la base de la construction du futur. Ainsi, lors d'une grande cérémonie ayant lieu pendant le solstice d'été, six mois après l'arrivée des Ophidiennes, les deux peuples conclurent un pacte de solidarité : Drakans et Ophidiennes formait désormais une seule et unique nation.
Chez la plupart des Drakans, la coopération semblait parfaite : les Ophidiennes commençaient à former des commerces en Kyslosk, on leur apprenait les rudiments de l'art militaire drakan et inversement les Drakans découvraient certaines pratiques techniques et mystiques totalement inconnues. Sur le plan gouvernemental, les trois Justes partageaient la prise de décision avec la matriarche et le chancellier, ce qui apportait satisfaction à tous. Cependant, déjà, avec l'aide des conseils vagues de Sakertosk, la Voix d'Aeltisis, le Juste religieux commençait à se méfier des comportements ophidiennes. Ne disposant malheureusement d'aucune preuve afin de démontrer clairement ces intentions malveillantes, ce dernier ne pu guère intervenir dans ce qui allait être la chute du peuple Drakan.
À l'automne de la même année, une flotte de navire pirates et brigands fit sont apparition dans la baie à l'Est de Kyslosk. Habitués à ce type d'attaque automnale (il était fréquent que certains mécréants cherchent à emplir leurs coffres avant l'hiver), les autorités de la cité décidèrent de montrer la valeur de la nouvelle Légion unifiée. Sous la direction du Juste militaire et du chancellier ophidienne, l'armée composée du tiers des troupes de Kyslosk, regroupant Drakans et Ophidiennes, convergea vers le point de réunion des navires ennemis. Pendant ce temps, comme il était coutume de faire pendant chaque grand combat, le Juste religieux présidait, devant le temple national d'Aeltisis, une cérémonie en l'honneur des soldats en marche à laquelle assistaient le peuple, le Juste de l'administration et la matriarche. C'est ainsi que, s'entaillant légèrement l'avant bras avec une dague sacrée, en commémoration au pacte du sang effectué avec Aeltisis, le Juste religieux accomplit la célébration comme à la normale.
La nuit venue, un banquet en l'honneur des soldats en route devait avoir lieu entre les dignitaires de la cité. Toutefois, quinze minutes après l'heure établie, le Juste religieux manquait à l'appel. Envoyés le quérir, les gardes du banquet découvrir rapidement le problème : le Grand prêtre était étendu sur le sol du temple, mort, devant l'autel, l'avant-bras boursouflé. Revenant à la course pour avertir les dirigeants de la tragique nouvelle, ils débouchèrent dans la salle du banquet et virent l'horreur qui avait eu lieu : le Juste de l'administration avait été décapité ainsi que le peu de gardes drakans demeurés présents pour le protéger. Au milieu de la pièce se tenaient la matriarche et ses sbires, lames et haches à la main.
Pendant ce temps, le Juste militaire apprenait avec stupéfaction que les navires pirates étaient en fait habités, non pas par la vermine et la racaille traditionnelles, mais par des centaines d'Ophidiennes en armes. Cette constation était toutefois inutile : derrière lui, Ophidiennes et Drakans s'entretuaient déjà et, bientôt, les forces drakannes allaient être encerclées. De plus, le chancellier s'approchait déjà de lui avec ses gardes d'élites, armes à la main...
La chute se fit donc ainsi : dans la trahison et le désir de vengeance. Lorsque les troupes ophidiennes victorieuses entrèrent en Kyslosk, elles constatèrent avec joie que, sans l'aide des deux Justes restés en ville, celle-ci s'était vue soumise en une nuit par la matriarche et les soldats ophidiennes restés sur place. Rapidement, un système d'esclavage se mis en place et la première tâche que les opprimés durent accomplir fut de démanteler, pierre après pierre, leur magnifique cité. Aujourd'hui, il ne reste rien de la magnifique "Émeraude d'Aeltisis", si ce n'est la simple et sombre forteresse ophidienne. Les Drakans tentèrent et tentent toujours de garder leurs récits et leurs traditions vivants, mais avec le temps et la perte d'espoir, cela devient de plus en plus difficile...
Dernière édition par le Mar 9 Mai à 9:56, édité 7 fois | |
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