Le Petit Monde de Vkëhmir

La Libération

Vkëhmir sentait en lui un nouveau souffle de vie entrer en lui à chaque respiration. Une foi, une confiance, une détermination et une paix intérieure se créait, se renouvellait et se fortifiait sachant son peuple à présent libre. Vkëhmir était avide de se rendre utile, d'apprendre les choses qui lui avait été refusés par les Ophidiennes et de découvrir se monde qui se trouvait à l'extérieur des prisons et des lieux de travaux de leurs geôliers.

Il se fixa des objectifs à atteindre et fit serment à lui-même de remercier Aeltisis à la fin de chaque jour. Se sentant un peu trop chargé d'émotions, il prit conscience qu'il devrait approndondir ses connaissances de la méditation, de la pratiquer régulièrement et d'être introspectif pour arriver à être un Drakan fier et dévolu à Aeltisis à son plein potentiel.

Buvant littéralement les paroles de ses ainés, et portant une attention particulière au savoir en générale et il était aussi enthousiaste d'apprendre que de passer son propre savoir. Pourvut d'une bonne logique et soucieux d'avoir des informations exactes, il pèse le poids de chaques mots et les implications de chaques choses.

Cependant, malgré lui, se cachait au fond de son être des émotions réprimées, impulsives et lugubres, acquise et retenue durant la période d'esclavage qu'il à connut dès sa naissance. D'obscures mémoires, déformant et le privant de certains souvenirs se cachaient maintenant très creux en lui, en dessous de ces nouvelles opportunitées qui s'offrent à lui. Il devra toutefois les redécouvrir, les revivre et y faire face un jour s'il ne veut pas sombrer...

Ainsi commença le périple du Drakan à deux visages.

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Les premières découvertes

À l'air libre, sous le soleil et même sous les nuages, Vkëhmir trouvait chaque chose parfaite en comparaison à la forteresse Ophidienne. Il était extrêment curieux d'en apprendre plus sur ces choses dont il avait entendu parler du monde exterieur. C'est ainsi qu'il commença sa première exploration. Il se promenait en Kopef, posant nombre de questions, à tout ceux qu'il croisait, Drakans et Nalkiris confondus, bien qu'il était toujours plus facile de communiquer avec les siens.

Il questionnait sur les animaux, les plantes et les peuples qu'il rencontrait à présent en terres libres. Toutes les choses, lui étant peu familière, l'intriguait. C'était si différent de voir les bêtes dont il avait entendu parler, qu'on lui avait montré dans ses études, de ses propres yeux. Parfois, il en apercevait, par les rares fenêtres des donjons... Certains souvenirs lui re-surgirent également, alors qu'il était plus jeune, quand il sortait quelques rares fois autour de la forteresse pour certains travaux...

Ainsi, il assimilait les rudiments tout de même rapidement, reliant les noms de la faune et la flore locale à ce qu'Il voyait devant lui. Il entreprit également d'apprendre les rudiments des moeurs Nalkiri, de la pêche à leur langage.

Il médita sur tout cela, à la fin d'une longue mais intéressante journée d'instruction, remerciant Aeltisis longuement, dans une prière sobre et silencieuse, avant de prendre un repos mérité.

à suivre...

Le Mentor

Alors que Vkëhmir se promenait à la lisière de la forêt, un visage famillier surgit des boisés. Un Drakan de grande taille, mais toutefois un peu maigre, un vestige de sa grandeure d'antant, apparut devant Vkëhmir. Celui-ci le reconnut comme un des ainés qu'il eut cotôyé plusieurs fois dans les donjons Ophidiens, un de ceux l'ayant le plus influencé d'ailleurs, Sishmär.

Silencieux, le vieux drakan invita le plus jeune à le suivre dans la forêt d'un geste. Vkëhmir, intrigué, s'executa. Après un moment, Sishmär s'arrêta puis révéla son nom au jeune pour la première fois. Vkëhmir, perplexe, resta immobile, attendant la suite.

- Prépare-toi, Vkëhmir! lança Sishmär.

Vkëhmir, toujours perplexe, se demandait bien à quoi il devait se préparer, mais il n'eut guère le temps d'y réfléchir, son ainé se lança sur lui et, quelques instants plus tard, il était au sol. Abasourdi, Vkëhmir gisait sur le sol, stupéfié. Sishmär abaissa sa garde puis lui tendit la main pour l'aider à se relever.

- Alors cc'est cce que tu deviens, maintenant libre..? Cc'est l'air frais qui te ramolli..? Tu me ssemblais plus travaillant dans les donjons! dit le vieillard.

Vkëhmir, se releva, avec l'aide de son ami, demeurant aussi silencieux que surpris.

- Je crois que perssone ne sse fait d'illussions, varssda. Cc'en est ker finit avec les Ophidiennes. Et il n'y a ker qu'eux, en cce monde, qui ss'en prendrons à toi et aux autres, continua Sishmär.

- Tu dois t'entrainer. Il te sssera inutile de ssavoir ssoigner ssi tu ne ssurvis même ker au combat. Ssi tu veux te rendre utile, ssi tu veux protéger notre Drak, ssi tu veux faire honneur à Aeltisiss, tu dois invesstir un peu plus ssur toi-même, poursuivit le vieux drakan.

- Mais nous n'avons que peu de resssourcces..! Peu d'armes- lança Vkëhmir avant d'être interrompu.

- Pssh! Sssotises. Crois-tu que nous avons toujours eu nombre de richesssses à notre dissposition..? Cce corps, changé par la volonté d'Aeltisiss autrefois, est le sseul outils dont tu ais bessoin. Regarde bien, varssda.

Le vieux reptile fit une brève démonstration de ses capacités devant Vkëhmir. Il s'arrêta après quelques instants, laissant le jeune lézard impressioné. Le vieillard souffla quelques peu, sentant sa maladie sapper ses énergies. Après quelques explications, il fit quelques démonstrations au ralentis et donna quelques leçons au jeune. Quelques heures s'écoulèrent ainsi, Sishmär instruisant Vkëhmir.

- Tu es encore jeune et en sssanté, sssouviens-toi de cce que je t'ai appris aujourd'hui.. et avant ausssi. Et n'oubli ker de méditer. Allez, va, fait honneur à ton peuple et Aeltisiss. Nous nous reverrons, termina Sishmär, saluant Vkëhmir du salut traditionnel.

Le vieux Drakan disparut dans la forêt quelques instants plus tard.

à suivre...