Agent Shu
Nombre de messages : 273 Date d'inscription : 09/04/2006
| Sujet: La religion drakanne Ven 28 Avr à 9:08 | |
| Bonjour à vous. Ces jours-ci, j'ai pu formuler un BG général concernant la religion d'Aeltisis en générale. Celle-ci est toujours en discussion, mais jusqu'ici, elle semble plaire à presque tous. Seule la partie pour les Drakans fut rédigée. Je vous invite donc à en prendre connaissance afin de vous éclairer un peu plus sur la religion de notre race. Sachez aussi que le côté plus "rituel" et "technique" sera expliqué dans un futur BG portant sur l'histoire de la race ou de l'ancienne ville. Pour le moment, voici le théorique - Citation :
- Citation :
Les Voix d’Aeltisis
Le constat d’Aeltisis
Peu après sa visite en ce monde (visite qui engendra l’Oracle), Aeltisis réalisa qu’elle était pour de nombreux mortels une déesse puissante et influente. Toutefois, elle constata aussi que ces mortels, malgré quelques croyances communes, présentaient des convictions souvent totalement opposées. Or, la grande déesse savait pertinemment qu’un quelconque conflit au sein même de son culte causerait un tort irréparable au monde des mortels et même, peut-être, au plan divin. C’est ainsi que, afin d’observer les faits et gestes de l’Oracle, elle créa un magnifique miroir d’argent détenant de puissants pouvoirs divinatoires. Jour après jour, mois après mois et année après année, elle examina le monde des mortels par les yeux de son fils miraculé. Finalement, au bout de 15 ans, une fois son plan élaboré, elle contacta l’Oracle par le biais d’un rêve.
La quête de l’Oracle
Par une nuit étoilée, l’Oracle, ainsi que ses cinq compagnons de voyage, somnolait sur le bord d’un lac. Soudainement, à ses habituels rêves mystiques s’ajouta la vision d’un miroir argenté reflétant le visage d’une femme magnifique et sévère. Lors de ce rêve qui dura jusqu’au petit matin, aucune parole ne fut échangée : Aeltisis et son fils ne se contentèrent que de se regarder et de se contempler dans une communion profonde et intense. Lorsqu’aux premières lueurs de l’aube l’Oracle se réveilla, il se leva sans dire un mot. Ses camarades, déjà éveillés, l’observèrent alors, non sans avec un certain effrois, se diriger lentement vers le lac et s’y engloutir. Après près de trois heures d’attente, les voyageurs, croyant à la mort de leur guide spirituel, virent avec étonnement ce dernier surgir des flots avec, en ses mains, trois éclats de miroir. Toujours silencieux, l’Oracle rangea ces artefacts en sa besace puis invita ses fidèles d’un geste de la main à le suivre. Tous ensemble, ils reprirent leur périple errant.
Les jours passèrent et jamais l’Oracle n’émit un son. Le groupe se contentait de voyager vers une destination inconnue, passant par jungles et marais, déserts et étendues glacées. Après près de six mois de pérégrinations, le fils d’Aeltisis s’arrêta au milieu d’une forêt, dans une clairière où ne se tenait qu’une seul chêne, immense et majestueux. Puis, d’un regard calme et froid, il fit comprendre à ses compagnons de le quitter, ce qu’ils firent. Assis sous le chêne, l’Oracle attendit.
Les trois Voix
Nul ne sait véritablement combien de temps le fils d’Aeltisis patienta sous le chêne. Tout ce que l’on sait, c’est qu’une nuit, trois voyageurs aboutirent dans la clairière : un Drakan, une Daëlwanas et un Nalkiri. Surpris de faire une telle rencontre, les trois individus s’avancèrent devant l’Oracle. Puis, soudainement, un lourd silence se fit dans la forêt : nul oiseau ne chantait, nul arbre ne craquait. Alors, l’Oracle leva les yeux puis se redressa. Pour la première fois depuis des mois, il prononça d’une voix grave et profonde ces mots :
- Je suis la Grande Balance, la neutralité pure, Aeltisis. Vous, mortels, serez à partir de maintenant ma voix. Vous serez les effigies de ma puissance, les saints de mon culte, les porteurs de ma parole.
Puis, l’Oracle sortit de sa besace les pièces de miroir et leur en remis chacun un tout en continuant sa proclamation :
- À partir de maintenant, par ces fragments célestes, vous serez auprès de vos peuples respectifs mes intermédiaires. Vous les éduquerez et ils vous prieront. Vous m’obéirez et je vous élèverai. Retournez devant mon autel dans votre ville natale et vous y recevrez mes préceptes. Ensuite, vous les annoncerez à votre peuple et finalement, je vous amènerai à moi pour l’éternité. Partez maintenant.
Comme en transe, les trois voyageurs se séparèrent et retournèrent directement à leur cité respective où encore aujourd’hui on raconte leur histoire. D’un autre côté, plus jamais on n’entendit parler de l’Oracle. Ses prophéties accomplies, sa quête achevée, il disparu sans laisser de traces.
Sakertosk : la Voix drakanne d’Aeltisis
Sa vie : de la naissance à la rencontre
La date de naissance de Sakertosk fut toujours floue dans les archives de l’ancienne Kyslosk. Toutefois, ce que l’on sait, c’est que lorsqu’il rencontra l’Oracle, ce Drakan avait entre 25 et 35 ans. Les légendes racontent que, alors même que les spécialistes de la pouponnière tentaient de déterminer son état physique et mental, le bébé Sakertosk se leva, chose rare chez les nouveaux-nés drakans, et pencha la tête en signe de salut respectueux. À partir de ce moment, les incroyables exploits de l’enfant prodige se répandirent dans la cité. À trois semaines, il marchait. À un an, il parlait sans trop de difficultés. À six ans, il dépassait en connaissance de l’anatomie, de la magie et de l’histoire la plupart de ses professeurs. À quinze ans, il était le leader moral de toute sa cohorte et même des cohortes plus jeunes. Finalement, à 21 ans, après son départ de l’Académie nationale, il se trouva un poste dans l’armée et y gradua rapidement.
À sa 25e année, Sakertosk était déjà le commandant d’environ le tiers des forces militaires de Kyslosk. Toutefois, un jour d’été il fit une rencontre qui lui fit réaliser la futilité de sa profession. Alors qu’il faisait sa prière matinale envers Aeltisis la grande au temple de la caserne nationale, il tomba soudainement inconscient. Lorsqu’il se réveilla quelques heures plus tard, il affirma avoir eu une vision de joie et de sérénité : celle de sa divinité. Sans qu’on ne puisse en savoir plus, il remit son uniforme d’officier ainsi que toutes ses récompenses méritoires, ne conservant donc que sa lame, puis il quitta le jour même sa cité natale en quête d’on ne savait trop quel trésor.
Ses voyages durèrent plus de cinq ans. Au cours de ce laps de temps, il médita sur les plus hautes montagnes, il côtoya à la fois Hastanes et Gorlaks, Daëlwenas et Mortanyss, il défendit avec honneur et avec fougue les petits villages menacés par des créatures malignes et perfides et appris les rudiments de multiples métiers propres aux voyageurs. À la fin de ce délais, il se retrouva, en compagnie de deux autres individus qui tout comme lui avaient entrepris un voyage comme le sien, devant une forêt épaisse vers où les trois élus se sentaient irrémédiablement attirés. C’est au centre de cette forêt qu’ils firent la rencontre avec celui qu’on appelait à cette époque et que l’on appelle toujours “l’Oracle”. Mais cette partie de la légende, nous la connaissons tous...
Le retour en Kyslosk : l’élévation de la Voix drakanne
Après son retour en la cité drakanne, Sakertosk usa de toute son influence en misant sur sa réputation et son mystère pour réunir une grande partie de son peuple. À sa grande surprise, même les autorités décrétèrent une journée libre afin que tous, sans exception, puisse aller écouter le message véhiculé par l’ancien officier de la garde. Enfants, vieillards, sages, femmes et autres individus de toutes professions confondues se pressaient devant le grand temple d’Aeltisis situé au centre de la cité, lieu où demeurait Sakertosk. À ce moment, ce dernier appris que quelques jours avant son retour, de nombreux miracles avaient eu lieu au sein de la nation drakanne : des aurores boréales se seraient dessinées dans le ciel (choses rares dans une région aussi chaude), un phénix aurait émergé des cendres du foyer du grand temple d’Aeltisis, la lune aurait été pleine à trois reprises en moins d’une semaine et ainsi de suite.
Finalement, le moment de s’adresser à la nation vînt. Sortant du temple et se tenant derrière un autel extérieur spécialement conçu à l’effet de ce rassemblement, Sakertosk leva les bras lentement puis affirma :
- Mes frères, mes soeurs, mes pères et mes mères. Aujourd’hui, nous sommes réunis en ce jour béni par Aeltisis pour accomplir la volonté de notre déesse, grande balance protectrice de l’équilibre. Que ceux qui portent le malheur en leur coeur se réjouissent. Que ceux qui portent la joie en eux se calment. Que tous, serein et réfléchis, écoutent mon message. À ce moment précis de notre histoire, nous, Drakans, avons été choisis par la grande Aeltisis afin d’accomplir une partie de sa volonté dans le monde. Moi, Sakertosk, ai été choisi afin de vous guider à cet effet.
Puis, brandissant sa fraction de miroir argenté vers le Soleil, il prononça ces mots :
- À partir de maintenant, vous aurez en vos esprits les préceptes de notre déesse. Lorsque vous prierez, vous me prierez. Lorsque vous combattrez, vous combattrez en mon nom. Lorsque vous bénirez le monde, vous le bénirez en monde nom. Et moi, du royaume divin, je siégerai aux côtés d’Aeltisis et je vous protégerai, n’oubliant jamais que votre place ici est due à la grande déesse. Je serai la Voix de notre protectrice.
Soudainement, levant les yeux au ciel, les Drakans réalisèrent que le Soleil se voyait éclipsé par la Lune. La cité, plongée dans un noir aussi profond qu’épais, n’était illuminée que par un halo de douce lumière entourant Sakertosk. Puis, lentement, doucement, ce dernier s’éleva, comme s’il était attiré par une force divine, vers le ciel. Lorsqu’il eut disparu dans l’immensité de la voûte céleste, la lumière revînt et, étrangement, tous les Drakans avaient en leur esprit les trois préceptes qu’ils devraient à jamais respecter.
1- L’équilibre des forces entre les peuples devra toujours être respecté. Nul peuple ne devra être apte à en écraser un autre. Nul nation ne devra contrôler le destin d’une autre.
2- Il n‘y a ni Bien ni Mal. Toujours tu regarderas derrières ces concepts et tu y verras la l’ordre et le chaos, la liberté et la sécurité, la force et la faiblesse, le grand et le petit.
3- Avec sagesse, loyauté et honneur tu promulgueras ces lois. Avec force, détermination et ferveur tu les appliqueras. | |
|